COMPARAISON DES
LOIS DU MARIAGE DANS LA
TORAH, L'ÉVANGILE ET LE CORAN
Il est attendu que les livres célestes soient parfaitement concordants et qu'ils élèvent l’humanité au niveau spirituel voulu par le Seigneur. Puisque Dieu ne change pas, Ses lois ne peuvent pas changer. Par exemple, Dieu n’appellerait pas la sainteté impureté dans l’un de Ses livres puis autre chose dans un autre. De même, tous les enseignements relatifs à la justice, la piété, la vertu, l’honnêteté, etc., doivent rester inchangés dans leur principe. Cela ressort clairement des versets coraniques suivants :
Sourate An‑Nahl {43} :
« Et Nous n’avons envoyé avant toi que des hommes à qui Nous avons révélé. Interrogez donc les gens du Rappel si vous ne savez pas. »
Et dans :
Sourate Al‑Maʾidah {47} : « Que les gens de l’Évangile jugent d’après ce qu’Allah y a révélé. Et quiconque ne juge pas d’après ce qu’Allah a révélé – ceux‑là sont les pervers. » Sourate Yûnus 10 :94 : « Et si tu es dans le doute au sujet de ce que Nous t’avons révélé, interroge ceux qui lisaient l’Écriture avant toi. La vérité est certes venue de ton Seigneur ; ne sois donc jamais du nombre des sceptiques. »
(Cela implique que l’Évangile n’a pas été corrompu.)
Il est bon de savoir que Dieu fut le premier à instituer, compléter et bénir le mariage, comme il est déclaré dans la Torah, au Livre de la Genèse que Dieu a révélé au prophète Moïse :
Genèse 2 :18 :
« Le Seigneur Dieu dit : “Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; Je lui ferai une aide qui lui corresponde.” » … 21 : « Alors le Seigneur Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit ; il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. 20 La côte que le Seigneur Dieu avait prise de l’homme, Il la transforma en une femme et l’amena à l’homme. 23 Et l’homme dit : “Cette fois, voici l’os de mes os et la chair de ma chair ; on l’appellera Femme, parce qu’elle a été prise de l’homme.” 24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. »
Dans tous les livres de la Torah, nous constatons que Dieu ordonne au mari de traiter son épouse (c’est‑à‑dire son unique épouse) avec bonté et amour, et que Il déteste le divorce. Tous les prophètes de Dieu, depuis la création jusqu’à l’époque du Christ, ont observé la loi de la monogamie, tels que le prophète Noé et ses fils, ainsi que le prophète Moïse. Certains ne se sont même pas mariés, comme Élie, Élisée et Jean‑Baptiste.
Comme il n’existait aucun commandement interdisant la polygamie, certaines personnes prirent plus d’une épouse. Cela commença avec la descendance du méchant Caïn, meurtrier de son frère, un nommé Lémek, ainsi qu’il est rapporté en Genèse 4 :19 :
« Lémek prit deux femmes : le nom de l’une était Ada, et le nom de l’autre Tsilla. »
1 Corinthiens 7 :2 :
« Toutefois, pour éviter l’immoralité sexuelle, que chaque homme ait sa propre femme et que chaque femme ait son propre mari. »
Dieu a interdit le divorce et la séparation, sauf en cas d’adultère, comme il est dit :
Matthieu 19 :3‑12 :
3 « Des pharisiens s’approchèrent de lui pour le mettre à l’épreuve et dirent : “Est‑il permis à un homme de divorcer de sa femme pour n’importe quel motif ?” 4 Il répondit : “N’avez‑vous pas lu que le Créateur, au commencement, les fit homme et femme 5 et dit : ‘C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair.’ 6 Ainsi ils ne sont plus deux mais une seule chair. Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni.” 7 Ils lui dirent : “Pourquoi donc Moïse a‑t‑il prescrit de donner un acte de divorce et de la renvoyer ?” 8 Il leur répondit : “C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de divorcer de vos femmes, mais au commencement il n’en était pas ainsi. 9 Or je vous dis : quiconque divorce de sa femme, sauf pour immoralité sexuelle, et en épouse une autre, commet un adultère.” 10 Ses disciples lui dirent : “Si telle est la condition de l’homme vis‑à‑vis de la femme, il n’est pas avantageux de se marier.” 11 Il leur répondit : “Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. 12 Il y a en effet des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère, d’autres qui le sont devenus par les hommes, et d’autres qui se sont rendus eunuques eux‑mêmes à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne.”
1 Thessaloniciens 4 :3‑5 :
« Car c’est la volonté de Dieu : votre sanctification ; c’est que vous vous absteniez de l’immoralité sexuelle ; 4 que chacun de vous sache garder son propre corps (c’est‑à‑dire son épouse) dans la sainteté et l’honneur, 5 sans se laisser dominer par la passion, comme les païens qui ne connaissent pas Dieu. »
Éphésiens 5 :28 :
« De même, les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps ; celui qui aime sa femme s’aime lui‑même. » (Et ne soyez pas durs avec elles, comme en Colossiens 3 :19.)
1 Pierre 3 :7 :
« Vous, maris, vivez de même avec vos femmes en témoignage de compréhension ; rendez‑leur honneur comme à un vase plus faible, puisqu’elles hériteront avec vous de la grâce de la vie, afin que rien ne fasse obstacle à vos prières. »
Hébreux 13 :4 :
« Que le mariage soit honoré de tous. »
Les Juifs demandèrent au Christ si Dieu permettait le mariage au ciel, et il répondit :
Matthieu 20 :29‑30 :
« Jésus leur répondit : “Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures ni la puissance de Dieu. 30 Car, à la résurrection, on ne se marie pas et on n’est pas donné en mariage ; on est comme les anges dans le ciel.” »
Le mariage en Islam
En Islam, la loi de la monogamie n’est pas nécessairement absolue, comme il est dit :
Sourate An‑Nisâʾ {3} :
« Et si vous craignez de n’être pas équitables envers les orphelines, alors épousez, parmi les femmes qui vous plaisent, deux, trois ou quatre. Mais si vous craignez de n’être pas justes, alors une seule, ou celles que possède votre main droite… »
Sourate Al‑Ahzâb {50} :
« Ô Prophète ! Nous t’avons rendu licites tes épouses à qui tu as donné leur dot, ainsi que celles que possède ta main droite, parmi ce qu’Allah t’a accordé, et les filles de tes oncles paternels, les filles de tes tantes paternelles, les filles de tes oncles maternels… »
Nous demandons donc : Pourquoi ce changement ? Et pourquoi cette différence de principe ?
Depuis le commencement, le Seigneur Dieu a décidé qu’une épouse serait une aide pour son mari, non pour son plaisir. Pourquoi donc le Prophète a‑t‑il épousé Aïcha, une enfant de six ans, et consommé le mariage quand elle en avait neuf, alors qu’elle avait besoin d’être aidée ? Elle n’était pas un vis‑à‑vis, c’est‑à‑dire adaptée à lui et capable de le comprendre pour accomplir le voyage de la vie dans la crainte de Dieu ? De même, le dixième commandement de la Torah stipule :
« Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien qui appartienne à ton prochain. »
Et pourtant, le Prophète convoita Zaynab bint Jahsh, l’épouse de son fils adoptif Zaïd, lorsqu’il leur rendit visite et vit Zaynab en difficulté. Il l’épousa après son divorce d’avec Zaïd, puis abolit l’adoption. Pourquoi ces principes diffèrent‑ils en Islam, le plus sévère étant le suivant, qui contredit complètement les principes du mariage établis par Dieu ?
Deutéronome 24 :1‑4 :
« Lorsqu’un homme aura pris une femme et l’aura épousée, si elle ne trouve plus grâce à ses yeux parce qu’il a découvert quelque chose d’inconvenant en elle, il écrira pour elle une lettre de divorce, la lui remettra et la renverra de sa maison ; 2 elle sortira alors de sa maison, s’en ira et deviendra la femme d’un autre homme ; 3 si ce dernier la prend en aversion, lui écrit une lettre de divorce, la lui remet et la renvoie de sa maison, ou si ce dernier homme meurt, 4 alors le premier mari qui l’avait renvoyée ne pourra pas la reprendre pour femme après qu’elle a été souillée ; ce serait une abomination devant le Seigneur. Tu ne chargeras point de péché le pays que le Seigneur ton Dieu te donne en héritage. »
Sourate Al‑Baqarah 2 :229‑230 :
« Le divorce est permis deux fois. Alors, soit l’on retient [son épouse] convenablement, soit on la renvoie avec bienveillance. Et il ne vous est pas permis de reprendre quoi que ce soit de ce que vous leur aviez donné, sauf si tous deux craignent de ne pas pouvoir respecter les limites d’Allah. Si vous craignez qu’ils ne puissent respecter les limites d’Allah, alors il n’y a pas de faute pour l’un ni pour l’autre si elle se rachète. Telles sont les limites d’Allah ; ne les transgressez pas. Ceux qui les transgressent sont les injustes. 230 S’il la répudie [une troisième fois], elle ne sera plus licite pour lui tant qu’elle n’aura pas épousé un autre mari. Et si celui‑ci la répudie, il n’y a pas de faute pour eux s’ils se retournent l’un vers l’autre, s’ils pensent pouvoir respecter les limites d’Allah. Telles sont les limites d’Allah qu’Il expose à des gens qui savent. »
Établissement de la peine pour adultère
Le Coran enseigne que les adultères doivent être lapidés, mais nous voyons que le Prophète (paix sur lui) appliqua cette loi dans deux cas où ils se repentirent auprès de Dieu et cherchèrent la purification, et dans deux autres cas ils ne se repentirent pas et furent laissés libres de commettre l’adultère. Dans un cinquième cas, la lapidation fut décrétée parce que l’adultère était prouvé selon la loi mosaïque, comme suit :
Il est rapporté dans le Sahîh de Muslim et ailleurs, d’après Ubadah ibn As‑Sâmit (qu’Allah l’agrée), que Maïz ibn Mâlik Al‑Aslamî vint auprès du Messager d’Allah et dit : « Ô Messager d’Allah, purifie‑moi. » Le Prophète dit : « Malheur à toi ! Retourne et implore le pardon d’Allah, puis repens‑toi auprès de Lui. » Il s’éloigna un peu, revint et dit à nouveau : « Ô Messager d’Allah, purifie‑moi. » Le Prophète (paix sur lui) répéta la même chose jusqu’à la quatrième fois. Ensuite il dit : « De quoi dois‑je te purifier ? » Il répondit : « De l’adultère. » Le Prophète demanda : « Est‑il fou ? » On l’informa qu’il ne l’était pas. Puis il dit : « A‑t‑il bu du vin ? » Un homme se leva, sentit son haleine et ne détecta aucune odeur de vin. Alors le Prophète dit : « As‑tu commis l’adultère ? » Il répondit : « Oui. » Il ordonna alors qu’il soit lapidé.
Une femme ghamidite vint et dit : « Ô Prophète d’Allah, j’ai commis l’adultère et je veux que tu me purifies. » Il lui dit : « Retourne. » Le lendemain elle revint, confessa l’adultère et qu’elle était enceinte. Le Prophète lui dit : « Retourne jusqu’à ce que tu enfantes. » Lorsqu’elle eut accouché, elle revint avec l’enfant enveloppé dans un tissu et dit : « Ô Prophète d’Allah, j’ai accouché. » Il dit : « Allaite‑le, puis sevre‑le. » Quand elle l’eut sevré, elle revint avec l’enfant : « Ô Prophète d’Allah, je l’ai sevré. » Le Prophète ordonna alors qu’on la lapide.
Des juifs vinrent auprès du Messager d’Allah et mentionnèrent qu’un homme et une femme parmi eux avaient commis l’adultère. Le Messager d’Allah leur dit : « Que trouvez‑vous dans la Torah au sujet de la lapidation ? » Ils dirent : « Nous les exposons et les flagellons. » Abdullâh ibn Salâm dit : « Vous mentez ; elle contient la lapidation. » Ils apportèrent la Torah et la déroulèrent. L’un d’eux posa la main sur le verset de la lapidation, puis lut ce qui précède et ce qui suit. Abdullâh ibn Salâm dit : « Lève ta main. » Il la leva et le verset apparut. Ils dirent : « Tu as dit vrai, ô Muhammad ; il contient le verset de la lapidation. » Alors le Messager d’Allah (paix sur lui) ordonna de les lapider.
Abû Dâwûd (2049) et An‑Nasâ’î (3209) rapportent d’après Ibn Abbâs qu’un homme vint au Messager d’Allah et dit : « J’ai une épouse qui m’est très chère, et elle ne repousse pas la main d’un toucheur. » Il dit : « Divorce‑la. » Il répondit : « Je ne peux pas vivre sans elle. » Il dit : « Profite d’elle alors. » L’expression « une femme qui ne repousse pas la main d’un toucheur » signifie qu’elle consent à l’intimité sexuelle avec lui.
112907 : Interdiction pour un homme absent depuis longtemps de surprendre sa femme à son retour : Ibn Abî Jamrah dit que cela interdit au voyageur d’arriver chez sa famille à l’improviste sans l’en avertir.
La raison en est indiquée dans le hadith :
Il dit : Certains ont violé cela, ont trouvé un homme avec leur famille et ont été punis pour leur transgression.